vendredi 14 août 2015

chemins de St Jacques suite : LLanes-Luerca

C'est le sixième été consécutif que nous arpentons les chemins de St Jacques ! Petit rappel : 3 fois en France (Puy en Velay-Conques, Conques-Moissac, Moissac-Argagnon sur le camino frances et 2 fois en Espagne Bayonne-Bilbao, Bilbao-LLanes, et cette année Llanes-Luerca sur le camino del norte). Seul petit problème : plus nous avançons à pied, plus le trajet pour rejoindre notre lieu de départ est long. Cette année, covoiturage entre Les Essarts et Bayonne (nous commençons à connaître !) et Bayonne-LLanes.
Lundi 20 juillet : Llanes
Après une nuit à Bayonne, nous rejoignons donc Llanes. Nous nous présentons à l'auberge de jeunesse mais c'est complet ainsi que les albergues car 2 jours de fête à Llanes. Nous trouvons une chambre dans un petit hôtel (60€ pour 2 : prix maximum payé cette année, l'avantage d'être à deux surtout par rapport au vrai pèlerin qui marche seul sur tout le chemin et qui ne peut se payer des nuits à ce prix !). L'an dernier, nous n'avions pas visité Llanes car nous avions pris le bus dès notre entrée dans la ville. Après avoir goûté la Fabada (sorte de cassoulet, spécialité des Asturies), nous profitons donc de notre après-midi pour nous balader dans la vielle ville, longer le port et la plage (avec les cubes de la mémoire) pour finir notre mise en jambes sur la très agréable promenade de San Pedro (chemins herbeux en hauteur longeant la mer et offrant une belle vue sur la ville et les falaises). 
 
 
 
Nous allons ensuite faire nos courses pour les repas du lendemain midi et soir car pas d'alimentation sur notre itinéraire du lendemain. Nos sacs vont être plus lourds ! Et nous terminons la journée avec une 2ème spécialité des Asturies : le cidre. Afin qu’il s’aère et qu’il devienne un peu gazeux, il existe une certaine manière de le servir : avec le verre dans une main, tendue vers le bas et la bouteille dans l’autre main au-dessus de la tête, le serveur verse une petite quantité de cidre qui doit tout de suite être bu par le consommateur, d’un trait (ce que nous ne savions pas et ne faisons pas !!!).

Mardi 21 juillet : Llanes-Pineres de Pria (environ 23 kms)

L'étape se déroule sur un sentier facile (peu de dénivelé) avec alternances de petits villages, sentiers le long de la mer avec de petites plages ou en retrait dans la campagne. Comme nous quittons le chemin pour suivre le E9 (cf Gérard notre guide !), nous nous égarons légèrement plusieurs fois donc difficile de chiffrer le nombre de kms parcourus. Nous sommes parties à 8H pour arriver à 15H avec une pause pique- nique dans un hameau devant une église. 
 
 
Nous accélérons notre rythme après avoir trouvé (difficilement) la plage de Cuevas pour être sûre de trouver 2 places dans l'albergue. Nous doublons trois françaises qui seront nos premières compagnes de « dortoir ». Bonne surprise : nous n'avons pas de lessive à faire pour ce 1er soir car proposée (et acceptée !) par la « gérante » de l'albergue. Notre pause bière est dans le seul café vieillot du lieu face … à l'autoroute ! Dîner sandwich acheté la veille.

Mercredi 22 juillet : Pineres de Pria-La Isla (environ 27 kms)

Lever à 6H15 pour un départ dès 7H. L'étape est vraiment très agréable. Nous partons sous une pluie fine qui dure une partie de la matinée. 
 
J'apprécie particulièrement en route le village de Lavega, petit village pentu, fleuri avec des ruelles pavées et plusieurs Horreos en bois (anciens greniers pour protéger les récoltes des rongeurs et de l'humidité)
 
Une pause banane-fruits secs sur la plage et c'est reparti : nous longeons la mer légèrement en hauteur. Nous prenons notre pique nique dans un cadre "pas pire" : sur une table face à la mer ! 
 
 
 
Puis nous longeons toujours la côte avant de couper plusieurs fois la N632. 
Nous arrivons à La Isla vers 15H30. La 1ère albergue est complète. Nous nous installons dans une autre auberge (spéciale parait-il). Nous ne sommes pour le moment que toutes les 2 dans un grand dortoir (en fait nous serons trois !). Cette fois ci, nous devons faire notre lessive avant de prendre notre traditionnelle bière sur la place du village. D'autres randonneurs forment une « tablée » à côté de nous : nouvelles sur le chemin, nous nous sentons et c'est normal à part. Nous visitons ensuite le village avant de faire une pause sur la plage et de dîner à notre auberge.

Jeudi 23 juillet : La Isla-Villaviciosa (environ 21 kms)

Au départ, le chemin longe la N632 mais un peu à l'écart puis nous empruntons une assez longue montée sur la route, passons devant une église du IXeS (fermée bien sûre). La descente ombragée le long d'un ruisseau est agréable. 
 
 
 
La suite, après la pause banane-coca dans une petite cour (nous retrouvons d'autres marcheurs), l'est moins avec le bruit et le passage de l'autoroute. Nous nous installons dans l'albergue de Villavicosia mais dans une chambre pour 2 (16€) plutôt que dans le dortoir ! Nous attendons l'ouverture de l'office de tourisme (16H : nous sommes en Espagne) en pique-niquant sur la place puis déambulons dans la ville en suivant l'itinéraire pomme rouge avant la traditionnelle pause bière. 
 
Nous avons un peu de mal à trouver un restaurant pour dîner : c'est trop tôt. Nous trouvons finalement un menu à 10€ avec 3 plats + dessert (beaucoup trop pour nous surtout avec 3 plats de résistance, nous nous contenterons de 2 !).

Vendredi 24 juillet : Villaviciosa-Gijon (environ 28 kms)

Cette étape marque la séparation du camino primitovo vers Oviedo de celui longeant la côte que nous suivons. 
Après une longue montée heureusement ombragée (environ 400m de dénivelé, un groupe de françaises essoufflées récupèrent … sur la route peu passagère), nous faisons à notre tour une pause dans la descente mais sur le sentier ombragé. 
 
Les françaises nous redoublent. Nous traversons un petit village avant de remonter (mais moins longtemps) puis redescendre sur Gijon. Nous pique-niquons peu après le camping ou la plupart des pèlerins s'arrêtent pour la nuit (pas d'albergue à Gijon). Nous décidons de poursuivre. L'arrivée sur Gijon est longue : marche d'environ 1H30 avant de rejoindre le paseo (promenade longeant la mer). 
 
 
L'office de tourisme est au bout de la promenade. Nous y réservons l'hôtel Plaza à 10 mn de marche. Ouff : je suis bien fatiguée ! Après une pause, nous allons sous le crachin dans la vieille ville. Dîner palourde à la marinière : 12 palourdes et ...beaucoup de pain avec la sauce !!!!

Samedi 25 juillet : Gijon-Aviles (en bus !)

Cette étape est décrite par Gérad comme la moins agréable du chemin. Aussi décidons nous de nous balader dans Gijon le matin, Avilès l'après-midi et … de prendre le bus entre les deux : nous ne sommes pas de vrais pèlerines mais des touristes qui marchent sur le chemin en prenant le temps de visiter ! Nous ne le regretterons pas car le soir à l'Albergue les vrais randonneuses nous confirmeront le peu d'intérêt de cette étape notamment la fin près de la Nationale, l'autoroute et les usines (boucles Quiès pour supporter le bruit !). La vieille ville de Gijon est construite sur une presqu'île dont nous faisons le tour. Nous profitons d'une exposition de divers artistes dans le centre culturel avant de déjeuner avec des spécialités portugaises. 
 


25 mn de bus et … nous sommes à Avilès ! Nous nous dirigeons (pas trop en sueur !) vers l'albergue : pas chère (5€ la nuit) mais un grand dortoir avec lits superposés (60 places). Nous sillonnons la aussi la vieille ville : très agréable, grande place et rues avec maisons colorées et balcons, parcs, long passage avec arches, fontaine, églises avec comme le matin à Gijon mariage (les mariés sont accueillis avec des musiciens « celtiques »)... 
 
 
 
 


 
Le port de la ville est moins sympathique avec vue sur toutes les industries « chimiques » et les fumées qui vont avec. 
 
Nous prenons notre bière sur la plaza Espana en observant la sortie d'autres mariés de la mairie. Le dîner est constitué de 2 plats (Fabada + Tortilla), et dessert. A l'albergue, c'est complet : extinction des lumières à 10H30 avec les ronflements !!!!

Dimanche 26 juillet : Aviles-Cordillero (El Pita) (environ 26 kms)

Nous partons dès 7H en longeant pendant assez longtemps la banlieue résidentielle mais sans la N.32 ou l'autoroute. 
Ça irait si ce n'est que j'ai des ampoules ! Ensuite le sentier à travers une zone boisée est agréable mais … j'ai mal ! 
 
 
Nous arrivons à Muros de Nalon, cherchons l'office de tourisme (fermé : dimanche). Les espagnols veulent nous aider, mais, comme toujours, nous ne comprenons pas grand chose :  ils répètent mais toujours aussi vite et toujours en espagnol. Un constat : les espagnols ne sont pas meilleurs que nous en langue et pratiquent peu l'anglais même dans les lieux touristiques. 
Je mets mes sandalettes, et ça va mieux, aussi nous décidons de poursuivre notre marche jusqu'à El Pito. Nous nous arrêtons dans une petite albergue avec 2 chambres de 4.
Nous y retrouverons les françaises Marie, la maman et sa fille, une amie et Andréa la canadienne. Nous aurons moins de rencontres et d'échanges sur le chemin cette année (moins d'espagnols et plus de françaises) . Le dîner comme d'habitude à environ 10€ est constitué de 2 plats + vin et dessert (je goûte la Fabada pour la 3ème et dernière fois) : c'est trop, on ne mange jamais tout !

Lundi 27 juillet : El Pita – Santa Marina (environ 25 kms)

Vu l'état de mon pied gauche, je décide de faire l'étape en sandalettes. Nous cheminons au début avec Marie à travers un bois jusqu'à Soto de Luina (pause et course pour tous les randonneurs). Puis, je préfère éviter le camino dans la montagne et suivre la N632A conseillé par Gérard : 4 kms de goudron mais route très peu passante avec vue de temps en temps sur la mer. 
LaN632 et l'autoroute
La nouvelle pause Coca à Novanella est prise à côté de 3 nouvelles compagnes (2 allemandes et 1 autrichienne : nous les retrouverons le soir, l'occasion d'entendre une nouvelle langue !). Nous y mangeons notre Panada (ça change du pain-jambon-tomate). Ensuite nous retrouvons le chemin parfois un peu humide (avec des traversées d'arroyo) mais boisé , agréable et vallonné. Une petite erreur nous rapproche d'une jolie playa avant de nous arrêter à la pension de Santa Marina. 
Nous prenons notre bière avec la maman et sa fille, qui comme nous s'arrêtent à Luerca. Andréa et Marie continuent jusqu'à St Jacques : nos chemins se séparent ! Nous apprécions le repas avec une très bonne soupe, un jambon-frites et un yaourt + vin pour seulement 8€. Les prix sont globalement moins chers en Espagne.

Mardi 28 juillet : Santa Marina-Luerca (environ 28 kms)

Pour commencer, nous suivons un chemin pierreux et humide : joli mais peu évident en sandalettes ! Nous avons une vue sur les falaises et la mer. 
 
Nous loupons un sentier et arrivons à Cadavedo par la route. Pause et c'est reparti mais même en sandalettes : c'est pas terrible. C'est rien une ampoule mais … Il fait beau mais pas trop chaud comme toujours depuis le début de notre randonnée. Le chemin monte ensuite à travers un bois en coupant plusieurs fois la N632. Nous passons une fois de plus sur l'autoroute avant une longue descente pour rejoindre Luerca en passant par Barcia. Nous tournons à droite et d'un seul coup, nous avons la vue sur la ville et le port en contre bas. C'est l'intérêt du chemin ! 
L'albergue est complète. Nous nous installons dans un hôtel ce qui est mieux car nous avons la Wifi et nous passerons du temps à réserver avec Blablacar notre voyage retour. La visite de la ville, de la plage sous un beau soleil est sympathique, avec un point de vue en hauteur différent de celui de notre arrivée. 
 
 
Nous dînons avec le coucher de soleil sur le port.

Mercredi 29 juillet : Luerca—Oviedo (en bus)

Comme le dit gentiment Monique, mes pieds ont deviné qu'il fallait s'arrêter : il pleut. Nous découvrons quand même la dernière partie de la ville non vue la veille mais cela n'a pas le même charme sous la pluie, le vent et le froid. Nous prenons ensuite le bus pour Oviédo : 3 heures avec des arrêts assez fréquents nous permettant de retrouver en plusieurs occasions notre chemin. Nous trouvons une petite pension pas chère (30€ pour 2 ) sans problème. Nous nous promenons dans le vieux Oviedo toujours sous la pluie et visitons … au sec la cathédrale et son cloitre.


Jeudi 30 juillet : Oviedo-Bilbao (en bus)

Nous nous rendons à la station de bus mais les 2 premiers bus pour Bilbao sont complets aussi nous réservons un bus Supra à 13H45. En attendant, nous nous dirigeons vers la palais des congrès avec son architecture moderne et ses boutiques. 
Nous mangeons avant de prendre le bus. Ce n'était pas une bonne idée car en fait dans le bus : fauteuils plus confortables mais aussi hôtesse, boissons, repas. On comprend la différence de prix ! Nous arrivons à Bilbao à 17H25. Nous reconnaissons les lieux et n'avons pas trop de mal à prendre le métro vers le centre ville et notre hôtel réservé avec booking.com (pratique les téléphones modernes !!!). Nous retrouvons, comme convenu par SMS, mon amie Marie et dînons ensemble à l'intérieur d'un restaurant. Nous avons bien cherché car plutôt tapas en terrasse mais il fait trop froid.

Vendredi 31 juillet : Bilbao-Les Essarts

Il pleut toujours ! Bus jusqu'à St Sébastien puis 2 covoiturages: St Sébastien-Bordeaux et Bordeaux-Les Essarts. Retour sans problème si ce n'est les bouchons à Bordeaux. Merci à mes voisins de venir nous chercher (et nous conduire à l'aller) à la sortie n°5.
Il nous reste environ une dizaine de jours de marche jusqu'à St Jacques. On verra !







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