lundi 26 août 2013

Chemins de compostelle : Bayonne-Bilbao

Pour le quatrième été consécutif, nous partons, Monique et moi, sur les chemins de Compostelle. Mais cette année, nous délaissons le camino frances pour le camino del norte. Pourquoi ce choix ? Les paysages du pays basque semblent plus jolis que le chemin traditionnel. C'est donc de Bayonne que nous partirons cette année, ville que nous rejoignons avec Elsa en covoiturage. Nous arrivons le lendemain des fêtes de Bayonne ce qui nous permet de trouver facilement un logement à la maison diocésaine mais de profiter aussi des nombreuses poubelles parsemant la ville suite aux festivités. Je garde un souvenir lointain de notre excursion à Bayonne pendant ces fêtes avec la « bande » il y a un certain nombre d'années !



Mardi 30 juillet : Bayonne – St Jean De Luz (26km ?)
Réveil à 6H30 pour un départ une heure plus tard : il risque de faire chaud. Monique a imprimé une partie du chemin à suivre car son guide ne commence qu'à Irun. Heureusement, car le balisage est inexistant. Ce début de chemin ne présente guère d'intérêt. Nous passons devant la gare de Biarritz sans rien voir d'autre de la ville. Nous marchons ainsi pendant environ 4 heures jusqu'à Bidart en lisant à chaque intersection  notre papier. A Bidart, nous traversons le marché pour chercher un terrain de roller que nous ne trouvons pas ! Nous décidons donc de demander notre route à l'office de tourisme. On nous conseille de suivre le chemin du littoral. Après toutes ces hésitations, il est déjà près de midi. Nous faisons donc une pause banane face à la mer à côté d'une petite chapelle. Le chemin du littoral est plus agréable avec des passages sur des plages, dans la forêt. 


Nous montons, descendons et ... prenons notre pique-nique à l'ombre (il fait chaud comme prévu) au bord du sentier sans aucun point de vue !!!! Les derniers kms sous la chaleur sont un peu au radar. Nous arrivons vers 16 heures à St Jean De Luz par la grande plage après certainement un peu plus des 26 kms prévus vu nos multiples interrogations ! Nous avions réservé l'hotel de Paris près de la gare : la douche est bienvenue. Nous ne visitons pas St Jean de Luz car nous avons déjà prévu une journée de repos le lendemain. Par contre nous apprécions la bière prise sur la terrasse d'un café sur une petite place bien agréable. Après le dîner au restaurant, nous allons assister à une partie de Cesta-Punta (pelote basque que l'on réceptionne et que l'on renvoie avec une chistera). Fatiguée, nous regagnons l'hôtel avant la fin de la partie.
Mercredi 31 juillet
Quelle bonne idée que d'avoir programmé une journée de tourisme à St jean de Luz car c'est une des journées les plus chaudes de l'été ! Nous déambulons dans la ville : le port, la place Louis XIV, la rue Gambetta (rue piétonne qui traverse la ville) avant de faire une longue pause dans un parc. Nous changeons plusieurs fois de place pour profiter au maximum de l'ombre. Après la traditionnelle bière, nous allons nous baigner vers 19h. Cela fait vraiment du bien. Diner moules- frites avant de regagner notre hôtel sans trop profiter de l'animation estivale de la ville. Le lever est encore prévu assez tôt le lendemain.
 Jeudi 1er août St Jean De Luz – Hondarribia  (environ 16 kms)
Le fléchage nous abandonne dès la sortie du port. Nous le retrouvons après un  détour. 
Le balisage est absent dans les intersections mais présent ailleurs ! Le sentier longe la côte en suivant la route pour finir par traverser un parc avant de redescendre sur Hendaye. 

 

Nous décidons de nous renseigner à l'office de tourisme sur notre hébergement pour le soir en Espagne.  C'est Monique qui se charge de téléphoner. Elle a appris l'espagnol : moi pas. J'éclate de rire devant son « baragouinage » espagnol, anglais (pas charitable la copine !) mais elle est efficace puisqu'elle nous trouve une pension à Hondarribia. Nous évitons ainsi Irun, raccourcissons notre étape du jour et du lendemain. Nous prenons le bateau pour traverser la baie d'Hendaye et trouvons sans problème notre pension à côté du Parador, hôtel de luxe. Nous avons la même vue mais pour seulement 50 € la nuit (petite chambre sous les toits). 
Notre pension
Notre pension et le Parador
Vue de notre chambre avec ... séchage au 1er plan !
Après une pause pique-nique sieste à l'ombre du Parador, nous visitons la vieille ville entourée d'une muraille fortifiée . Nous ne regrettons pas notre halte à Hondarribia plutôt qu'Irun : petites rues pavées étroites, nombreuses armoiries... La pause coca est l'occasion de rencontrer nos premiers randonneurs : un couple allemand avec qui nous échangeons momentanément nos guides. Nous descendons ensuite sur le vieux port, longeons le bord de mer avant de nous diriger vers un bar à tapas, tapas que nous mangeons au pied d'une barrique. Les espagnols  consomment bières et tapas debout et dehors. Mais nous préférons manger assis. Seulement l'attente sur une terrasse face à la mer se prolongeant trop à notre goût, nous allons dans un autre restaurant (moyen : œufs frits !). Nous retrouvons notre petit chambre vers 23 heures.

 
 
 
 
 Vendredi 2 août Hondarribia – San Sébastian (24 kms)
Nous nous levons à 6 heures pour un départ comme la veille à 7 heures moins 20. Le Parador est encore éclairé de ses lumières nocturnes.  Le balisage est excellent. La peinture jaune ne manque pas et nous apprécions de ne plus avoir à chercher notre chemin.
Une bonne montée à la sortie d'Hondarribia nous permet de rejoindre l'ermitage de Guadalupe et d'avoir une très belle vue sur Hendaye, Irun et Hondarribia. Par contre, la chapelle est fermée comme le seront la plupart des églises en Espagne. Nous retrouvons de nombreux randonneurs venant sans doute d'Irun.  
 
 Le chemin se poursuit agréablement en hauteur avant de redescendre sur San Juan. Après la pause coca-banane et la visite rapide du village (avec la maison ou Victor Hugo a passé 3 jours), nous prenons un petit bateau pour traverser le bras de mer et rejoindre pour 1,20€ San Pedro. Cela nous évite un grand détour. 

Si je trouve difficile la montée avec les nombreuses marches pour regagner le plateau, j'apprécie ensuite le sentier avec de très belles vues avec la montagne à gauche et la mer à droite. 

Nous avons une petite crainte en apercevant devant nous un vieux pont en pierres (en fait un ancien aqueduc) : heureusement nous le contournons. 

Comme ce sera presque toujours le cas cette année, nous apercevons d'en haut le lieu de notre arrivée : aujourd'hui la ville de St Sébastian et ses trois grandes plages.  
Nous longeons la première avant de rejoindre le centre de San Sébastian. Nous essayons de trouver un hébergement dans des pensions mais elles sont trop chères ou complètes. Après le pique-nique au pied de l'église, nous suivons la  2ème plage un long moment pour gagner l'albergue.  Nous ne reviendrons pas dans le centre ville ce soir trop éloigné de notre logement.  Ce sera donc notre première nuit en albergue. L'avantage c'est qu'il y a de la place (école reconvertie en dortoirs pour pèlerins l'été) mais nous sommes quand même surprises par le nombre de lits superposés dans une seule pièce ! Chacun donne ce qu'il veut pour la nuit. Nous faisons donc tamponner notre crédentiale indispensable en Espagne pour être acceptées dans les gites avant de prendre une douche ... froide et de faire la lessive soit le programme habituel à notre arrivée.  "Cana" (bière pression) face à la mer, balade sur la plage avant de chercher un restaurant mais il est trop tôt pour les espagnols. 
Comme nous devons être de retour à l'albergue pour 22 heures (extinction des lumières), nous nous contentons d'une tortilla.

Samedi 3 août  San Sébastian – Zarautz (23 kms)
Dès 5H30, c'est le remue ménage dans le dortoir : pas besoin de réveil ! Nous nous levons vers 6 heures après une nuit agitée (ronflements, grincements de lit, gens se levant pour aller aux toilettes...). Les boules Kiès et le masque pour cacher la lumière sont indispensables mais ne me suffisent pas ! Nous quittons la ville par une grimpette mais comme la veille, même si le chemin est un peu plus en retrait de la mer, nous bénéficions ensuite d'une vue agréable sur la côte.


A une fontaine (nombreux points d'eau sur le chemin), nous rencontrons un français qui parti de St Jean De Luz  a fait la route jusqu'à Irun en suivant la route Nationale. Finalement le chemin du littoral : c'était "pas pire" ! Nous passons devant l'ermitage San Martin, situé au terme d'un chemin de croix que nous descendons vers Orio. 
Presque arrivées ... à Orio
Après environ 16 kms,  nous arrivons à l'église d'Orio par une petite rue pavée


Pause banane – grany avant de faire l'achat pique-nique et de repartir. Les randonneurs sont nombreux : beaucoup d'espagnols, relativement peu d'étrangers (sauf des italiens), dans l'ensemble assez jeunes, des groupes de garçons et des couples mais peu ou pas de filles ! (nous sommes certainement repérées comme les 2 françaises ... d'un certain âge !) Nous franchissons un pont et marchons le long de la N634 avant de remonter (mais moins que le matin) en suivant des vignes. Et nouvelle et dernière descente de la journée pour gagner la ville de Zarautz, terme de notre étape du jour. Du haut, la ville n'est pas très engageante. Nous prenons notre pique-nique sur la plage. Je n'ai pas trop envie de me baigner car il y a de nombreux rouleaux dont profitent les surfeurs. 
surfeur sur ... parasol !
Nous marchons jusqu'à l'office de tourisme pour trouver éventuellement une pension ou un hôtel mais tout est complet donc nous revenons à l'albergue repéré un peu plutôt tout près de la plage. Nous entrons les premières et pouvons ainsi choisir notre lit sans étage !  Les autres randonneurs font la queue pour s'inscrire. Certains, arrivés avant nous, ont déjà pris leur douche et fait leur lessive à l'extérieur du bâtiment. Nous sommes encore très nombreux mais c'est moins étouffant que la veille car nous sommes répartis dans plusieurs salles et dans ... les couloirs pour les derniers arrivés. Après la douche, lessive et la sieste pour Monique , nous faisons notre traditionnelle visite de la ville. C'est agréable de marcher sans sac et en sandalettes. La ville contrairement à la première impression (longue rue pour gagner la vieille ville) est agréable. C'est une station balnéaire. L'église est ouverte mais nous ne pouvons la visiter car cérémonie (nous sommes samedi soir). Attablées à une terrasse, sur une petite place (pause coca) puis sur le front de mer (pause spaghetti), nos observons les gens qui déambulent, consomment des tapas... et recherchons de nouveau les jeunes filles ! 
Dimanche 4 août  Zarautz – Deba (environ 23 kms)
Deuxième nuit consécutive avec les ronflements !   Après avoir pris une boisson chaude au distributeur automatique (pas de possibilité de faire sa cuisine comme dans les gites en France), nous partons sous la pluie pour 6H50 de marche si on en croit le guide d'un jeune normand accompagné d'une sympathique catalane de Barcelone. Gérad notre « guide » ne nous le précise pas ! Nous  longeons la mer pendant un long moment sous le crachin avant de faire une pause dans un salon de thé à Gétaria. 
Nous en profitons pour acheter du pain qui va nous être bien utile ! A côté de l'église, des dessins nous expliquent l'évolution de la ville et de la construction de l'église. Au moins, je n'ai pas de problème de compréhension. Le soleil a remplacé la pluie.  Nous randonnons au milieu de paysages verdoyants.  Les vignes sont différentes de chez nous avec les raisins en hauteur.
 


A Zumaya, l'église est ouverte mais ... pas les magasins : nous sommes dimanche ! 


Nous remontons pour gagner le plateau pour redescendre et traverser plusieurs fois la N634 (dont un passage un peu pénible mais heureusement court entre le rail de sécurité et les voitures). 
Danger N634 en vue : mieux vaut être averti 2 fois!

 

Une nouvelle grimpette pour rejoindre Itziar : c'est la fête au village mais il n'y a rien à manger. Après la visite de l'église (elles sont toutes identiques : baroque, forme assez « cubique », intérieur plutôt nu sauf le retable assez chargé, bateau suspendu, orgue), nous nous contentons d'un pique nique pain sec  + un Kit Kat fondu + 2 prunos !!!  L'arrivée à Deba est surprenante :  2 ascenseurs nous permettent de  rejoindre le centre ville et l'office de tourisme ... fermé . Idem pour la police municipale pouvant renseigner éventuellement les pèlerins (dimanche !). Nous reprenons donc nos ascenseurs direction l'albergue. Nous nous installons sur des matelas à même le sol dans la salle n°5. Toujours autant de garçons : un avantage pour nous, les sanitaires filles sont peu occupées ! J'observe l'essoreuse « manuelle » mise à la disposition des pèlerins pour sécher plus rapidement les vêtements. Nous trouvons les ascenseurs bien pratiques car pas de dénivelé (1000 m aujourd'hui en montant et autant en descendant) pour aller sur  la plage puis faire une pause sur la jetée.
 Nous réussissons après plusieurs recherches et demi-tour à trouver une place en terrasse pour  consommer une cana pour moi et le vin blanc local pétillant (le tsakoli) pour Monique. Le dîner (menu du pèlerin) sera pris avec d'autres randonneurs : un espagnol prof d'EPS, un étudiant en philosophie tchèque, des espagnols, une française et des italiens. Tous semblent vouloir aller jusqu'à Santiago. La compréhension est difficile : pas d'espagnol, un anglais pas terrible et un allemand très médiocre. J'ai des progrès à faire. Retour à l'Albergue avant 10 heures (extinction des feux !). Nuit une fois de plus difficile !
Lundi 5 août Deba – Markina Xemein (environ 24 kms)
Les dormeurs mettent plus de temps à se mettre en action dans notre dortoir n°5 (normal : c'est le dortoir des retardataires hier). Lever vers 7 heures pour un départ à 8 heures moins le quart et une arrivée vers 14H15 avec une pause en-cas vers 11H. Après la prise du petit déjeuner pain au chocolat face à la montagne (pas de vue sur la mer aujourd'hui), 

Nous entamons une très longue mais régulière montée sous les bois pour atteindre le point culminant de 505 m après 13,2 kms. Le temps est couvert. Nous enfilons même la cape de pluie ! Les randonneurs se doublent et se redoublent au rythme des pauses respectives avec à chaque fois un échange de Olah (ou buen camino). La descente sur Markina étant très raide, nous préférons nous allonger (3,2 kms au lieu de 2) et accompagnons une italienne qui a des problèmes de genoux. Elle randonne avec son ami et son père. Nous nous arrêtons à l'ermitage San Miguel. Très curieux : église construite sur 3 rochers en équilibre abritant l'archange San Miguel. Pour l’anecdote, la légende populaire dit que tous les jeunes qui veulent se marier avant la fin de l'année doivent passer trois fois sous les rochers.

A Markina, nous attendons (pas longtemps !) devant l'albergue  pour entrer sans problème et constater qu'il y a seulement 28 places. La chance continue à nous sourire car sans rien calculer nous sommes dans les 28 et c'est très vite complet. Par contre, tout le monde essaie de réserver pour le lendemain car à Guernica pas d'albergue. Monique essaie donc de faire la même chose mais finalement c'est l'ami de notre italienne qui finit par le faire pour nous ! La visite de la petite ville est rapide car il n'y a pas grand chose à voir. Les pèlerins se retrouvent tous sur la place centrale (nous sommes mêmes prises en photo avec deux espagnols). 
 Nous recroisons dans les rues ou les terrasses de café toujours les mêmes têtes. Nous refaisons le plein de provisions (nous n'avons plus rien) dans un supermarché. Nous dînons avec les italiens Sylvano (le papa), Salvadore et Marie Alida pour 10 Euros (menu du pèlerin = pour moi une soupe de poissons, porc à la plancha avec frites,  tarte + vin). Nos journées depuis 2-3 jours ne sont pas trop onéreuses (ici aussi 5€ chacune la nuit !). Les prix (consommations, restaurants... ) sont dans l'ensemble moins élevés qu'en France.


Mardi 6 août Markina Xemein – Gernika (27 kms)
 J'ai mieux dormi... grâce à un somnifère ! Nous partons à 8 heures, de plus en plus tard. Mais il ne fait pas chaud : quelques gouttes de pluie nous rafraichissent mais très vite nous ôtons les capes de pluie et le temps se dégage. La route est agréable : nous traversons plusieurs petits villages, le très joli monastère de Cenarruza et marchons souvent à travers bois. Inconvénient : le sentier est glissant vue la pluie tombée cette nuit.



 

 


Les églises sont toujours fermées mais nous pouvons nous abriter de la pluie ou du soleil sous les « préaux » prolongeant presque toujours les bords de toits. Un ermitage est cependant ouvert. Il est 200 mètres en dehors du chemin. Nous faisons notre pause en-cas au bord du chemin et le signalons aux autres randonneurs mais très peu font le détour. 



Nous manquons le raccourci  proposé par Gérard (le guide de  notre guide !) ce qui nous vaut un détour avec une bonne montée avant de déjeuner sur un banc face à une très belle vue. Nous arrivons à Gernika vers 16 heures. J'ai bien sûr une pensée en rentrant dans la ville pour l'oral de l'histoire des arts. En effet, la plupart des élèves de 3èmes en juin présentent le tableau de Picasso. Grâce à cet oral, j'en connais un peu plus sur Gernika détruite en partie par un bombardement allemand en avril 1937. Nous allons à l'office de tourisme pour nous entendre dire que nous sommes passées tout près de l'auberge de jeunesse à ... l'entrée de la ville. Demi-tour avec un plan : nous pouvons ainsi éviter à d'autres randonneurs de se tromper. Nous retrouvons Salvadore, Marie Alida et Sylvano. Nous nous installons dans une chambre de 6 personnes avec Sylvano, sa fille et 2 canadiens. J'apprécie beaucoup Sylvano, toujours souriant, avec un petit  mot sympa à chaque fois nous le croisons mais il a un défaut : il ronfle !!! La pause thé à l'auberge est bienvenue : l'étape du jour comporte certes moins de dénivelé mais est  plus longue. Nous réservons également cette fois ci sans l'aide de personne un pension pour le lendemain. Retapée, nous partons visiter la ville (arbre de Gernika, église Santa Maria épargnée par les bombardements...).  
 

Nous croisons 2 jeunes allemands à la recherche d'un hébergement. Nous les avions vus également la veille arrivés très tard à l'albergue. Ils avaient trouvé une pension mais ce soir, tout semble complet. Nous leur laissons notre plan. Nous dînons avec un couple de français visitant en voiture le pays basque.

Mercredi 7 août : Gernika – Lezema (21 kms)
Une nouvelle fois, nous partons sous une petite pluie.  Nous revoyons nos jeunes allemands qui ont finalement campé. Une longue montée  de 8 à 10 kms dans les bois nous attend. Le terrain est boueux et je commence à ressentir la fatigue : mes nuits sont perturbées par les ronflements ! De plus, le paysage est plus monotone aujourd'hui. C'est aussi ça le chemin ! J'ai ma première petite ampoule. De ce côté, je m'améliore d'année en année. Est-ce grâce au massage des pieds 10 jours avant le départ puis tous les matins et soirs avec la pommade Nok, à mes nouvelles chaussures ou chaussettes. En tous les cas, j'apprécie. Nous faisons la pause en-cas comme d'habitude vers 11 heures tout près de Larrabetzu. A l'entrée de Larrabetzu, nous lisons un texte abordant le problème des prisonniers politiques basques. On sent l'identité  de cette région avec la présence de nombreux drapeaux ou « enseignes » basques.
 
Gérard, notre « guide », nous conseille  un petit restaurant. Nous nous arrêtons donc : bonne idée car il se met à pleuvoir assez fort. Si le menu est excellent  (soupe, de légumes, mouton, flan) et pas cher (9 €), nous avons eu le tort de grignoter juste avant. Nous arrivons à Lezama vers 15 heures. Nous achetons de quoi dîner pour le soir puis Monique appelle à notre hébergement : en fait c'est tout près (nous ne savions pas si c'était 5mn à pied ou en voiture). Nous retrouvons le confort, des draps et une chambre pour 2.  La ville de Lezama ne présente guère d'intérêt : le passage  régulier des avions, une rue principale sans aucun charme : c'est déjà la banlieue de Bilbao. A l'albergue, nous retrouvons Thomas le normand et Maria la catalane, les italiens, les  nombreux espagnols, le tchèque, les canadiens, la française... On se croise, se parle, se retrouve. C'est le même esprit que sur le chemin français et c'est sympathique. En fait, l'albergue est complète et les randonneurs vont passer la nuit sous le toit d'un gymnase Je ne regrette pas notre petit confort.

Jeudi 8 août : Lezema – Bilbao 12 kms
12 kms sous la pluie en longeant d'abord la grande route (zone industrielle) puis en montant vers le mont Avril : cela présente peu d'intérêt sauf le fait de dire que nous arrivons à Bilbao à pied ! Nous devinons le musée Guggenheim, le stade, les églises. Nous nous arrêtons à la basilique ou nous faisons tamponner une dernière fois notre crédentiale. 
 
 Pour rejoindre le centre ville, il nous faut descendre un grand nombre de marches. Après nous être renseignées à l'office de tourisme, nous trouvons facilement une pension dans le vieux Bilbao pour 43€ la nuit (pension recommandée par le guide du routard). Puis nous allons à une borne Internet (il n'y en a plus guère : beaucoup de monde a maintenant Internet sur son portable mais pas Monique et moi) pour réserver notre retour avec bla bla car. Nous terminons l'après midi avec la visite du musée d'arts moderne de Guggenheim  : visite très intéressante avec les audio guides (différentes salles sur 3 niveaux avec comme exposition temporaire : l'art en guerre). 



A la sortie du musée, , nous retrouvons par hasard Thomas et Maria. C'est sympa et cela vaut bien une petite bise d' « Hasta Luego ». Nous nous couchons vers 11 heures (et non plus 10 heures avec l'extinction des feux !).

Vendredi 9 août : Bilbao – Bordeaux (en voiture puis train !)
Nous avons jusqu'à 15 heures pour déambuler dans Bilbao. La vielle ville, la gare, les artères commerçantes, le marché, les ponts enjambant l'estuaire : j'aime bien cette ville. 


Un peu fatiguées, nous récupérons nos sacs, prenons le métro et attendons notre chauffeur qui doit nous ramener sur Bayonne. Le trajet se passe bien mais nous devons changer notre programme car le covoiturage Bayonne – Les Essarts est annulé. Je propose à Monique de coucher ce soir sur Bordeaux et de visiter ainsi la ville demain matin avant de regagner la Vendée. 
Nous prenons donc le train, trouvons une chambre en face de la gare à ½ prix (car pas d'ascenseur : pas trop gênant !). Après avoir dîner au restaurant, nous réservons  vers 11 heures du soir le covoiturage Bordeaux-Les Essarts. Tout s'est toujours très bien enchaîné pendant ces vacances sans pour autant réserver à l'avance !

Samedi 10 août
Nous avons là encore toute la matinée pour visiter Bordeaux. C'est bien sûr différent de Bilbao mais j'aime beaucoup aussi. 


 

La route jusqu'aux Essarts est un peu longue car il fait chaud et il y a des bouchons. Danièle vient nous chercher à la sortie des Essarts (merci à toi). C'est fini pour cette année. La suite l'an prochain ?  Pourquoi pas mais peut-être en cheminant plus longtemps (il nous reste 3 semaines pour arriver à Santiago) ????









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