jeudi 17 août 2017

Août 2017 : Montenegro

Dimanche 30 juillet

Je me suis inscrite fin juin pour ce voyage de 12 jours (dont 9 de randonnée) avec la Balaguère. Je pars la veille car l’avion est prévu tôt le lundi matin. Mon train arrive avec 1h30 de retard à Roissy suite à la panne géante sur la gare Montparnasse : pas grave puisque j’ai réservé l’hôtel Ibis (trajet par navette de 20 mn environ sans problème).

Lundi 31 juillet

Comme indiqué sur la convocation, je me présente à 6H45 soit 3 heures à l’avance. J’attends : j’aurai pu dormir plus longtemps. L’enregistrement est rapide car avec une escale à Ljubljana en Slovénie, la Abria Airways n’est visiblement pas dans les compagnies à risque !
Nous arrivons vers 12 H à Podgorica. Nous sommes accueillis par notre jeune guide interprète : Boyana. La chaleur en sortant de l’aéroport est suffocante. Notre groupe se constitue de 14 personnes (12 filles et 2 garçons), de Boyona, du chauffeur et du guide pour les randonnées. Nous quittons aussitôt la capitale dans un minibus confortable et climatisé pour nous diriger vers le nord du pays.
Avec l’éclatement de la Yougoslavie et les conflits qui ont suivi, il n’est pas facile de situer tous les pays ayant déclarer leur indépendance : la carte ci-dessous me paraît nécessaire !
Le Monténégro est indépendant depuis le référendum de 2006 et n’est guère plus grand que la Corse avec une population d’environ 650 000 habitants (dont presque 1/3 dans la capitale).

Nous faisons un 1er arrêt au monastère de Moraca. 

Les monténégrins sont orthodoxes à 65%, mais également musulmans à 19% et catholiques à 4%. Puis nous arrivons à notre hébergement pour la nuit : des chalets dans le parc de National de Biogradska.
Un pot d’accueil nous attend. Nous goûtons à l’eau de vie locale (cela me rappelle l’Arménie). Le dîner est apprécié car Abria Airways nous a servi uniquement de l’eau et un petit paquet de Bretzel. On nous sert de la soupe, de l’agneau en ragoût avec des pommes de terre et quelques légumes, une petite salade (concombres, tomates, choux), un petit gâteau. Ce sera notre dîner habituel hors les derniers jours sur la côte (poisson, souvent de la truite). Je goûte la bière locale, la Niksicko : je l’apprécie comme ce sera le cas tout au long de ces vacances !

Mardi 1er août

Pas de minibus ce matin, mais des voitures 4*4 pour rejoindre par une route défoncée et en travaux l’Eko Katum, lieu de départ de notre 1ère randonnée et de notre prochain hébergement. Le site est très agréable et fait la priorité à l’environnement avec ses petites chalets en bois avec des panneaux solaires. Le Monténégro a inclus la notion d’écologie dans sa constitution, vrai dans ce petit paradis d’Eko Katum et dans les parcs mais moins vrai dans le sud ou le béton (et parfois les déchets) envahissent la côte  !
J’aime bien cette première randonnée : cela grimpe mais la température est agréable car nous sommes à environ 1800m , la montagne est omniprésente et... apaisante (verdoyante, dénudée, pas de sommets trop « pointus »…). 
 
Notre 1er lac a la forme de la carte de France 
et le 2ème (arrêt pique nique) est propice à une baignade (qui deviendra quotidienne !). 

Après environ 5 h. de marche et 700 m de dénivelé, nous redescendons sur Eko Katum. Il manque la palissade sinon de loin cela me fait penser au village d'Obélix et Axtérix !!!
Bière, douche, pause au soleil à côté de notre petit chalet, dîner, jeu de cartes : il y a pire !

Mercredi 2 août

Je ne comprends pas le bruit sous notre chalet au réveil : une vache a voulu se glisser dessous ! 
Comme tous les matins, le petit déjeuner est fixé à 8 heures pour un départ à 9 heures (un peu tard, peut-être). Nous partons de nouveau d’Eko Katum. Cette 2ème randonnée sera ma préférée : massifs arrondis et bucoliques (beaucoup de petites fleurs) au dessus des résineux avec au loin des sommets plus rocailleux (les principaux sommets avoisinent les 2 500 m, présence de stations de ski).
La prairie est douce pour nos pieds !

 

Nous apercevons du sommet le lac de Biogradsko où nous allons nous baigner dans l’après-midi.
Nous nous arrêtons pour déjeuner chez l’habitant (la encore, cela me rappelle l’Arménie) : très bon accueil d’un couple d’agriculteurs qui peut grâce aux touristes mieux vivre !
La descente dans la forêt pour rejoindre le lac (et la baignade) est longue de 2 h avec un bon dénivelé : je ne suis pas très à l’aise ! 
Notre bus nous attend près du lac. Nous reprenons la route direction le parc de Durmitor (nord ouest du pays au cœur des alpes dinariques). Nous longeons l’impressionnant canyon de la Tara (le second plus profond au monde : 1300m). 
Nous nous arrêtons sur le pont pour la photo et pour observer la tyrolienne. 

Les 4 nuits suivantes seront à l’hôtel dans le village de Zabljak.

Jeudi 3 août

Le programme du jour est changé (chute d’arbres?) ce qui ne plaît pas à certaines. Personnellement cela m’est égal pourvu que la journée soit agréable ! Comme presque tous les jours, nous récupérons les « bons restes » du petit déjeuner pour constituer notre pique-nique. Le petit déjeuner est complet : pain, confiture, œufs, bacon , gâteaux salés et sucrés mais … sans thé remplacé par de la tisane. Le café est également moyennement apprécié par mes collègues de randonnée. Il est souvent servi à la turque.
La balade est courte : point de vue sur le Canyon. Le chemin est rocailleux et il fait plus chaud (altitude seulement d’environ 500m). 
Puis nous regagnons le pont de la Tara pour que la plupart des membres du groupe se lancent dans l’expérience de la Tyrolienne. Personnellement je préfère rester sur la méga tyrolienne du Costa Rica (bien plus impressionnante !). 
Au cours du déjeuner, j’échange avec notre jeune guide pour l’interroger sur comment elle voit le Monténegro depuis 2006 et la séparation avec la Serbie. Pour elle, le pays n’a pas beaucoup évolué. La langue est commune aux serbes avec de petites différences. Le tourisme constitue le principal revenu du pays. L’agriculture et l’élevage restent entravés par des méthodes dépassées dans des régions très montagneuses. Les principaux produits exportés sont le vin et la bière. L’exploitation de mines permet la production d’aluminium et d’acier . Le revenu moyen est d’environ 600€ avec de fortes inégalités et un taux de chômage important (19%). L'un des principaux objectifs du gouvernement est de rejoindre l'Union européenne .

Nous faisons une seconde balade l’après-midi pour rejoindre une petite cascade et une rivière se jetant dans la Tara. Les plus courageuses se baignent rapidement (très froid!).
Vendredi 4 août

Nous prenons le bus pour monter jusqu’à 1750m et départ à 10h pour une grimpette vers Crvena Greda, sommet surplombant 2 lacs. 
 
La montée est assez technique dans les rochers. Boyonna est un peu stressée : attention, concentrez vous, bâtons à gauche ! C’est vrai que quelques passages sont plus difficiles mais en prenant son temps, ça va et le pique-nique au sommet nous récompense de nos efforts. 
 

Nous redescendons par le même chemin (bâtons à droite!!!). Je préfère quand même cette descente à celle du 2 août car on peut s’agripper aux rochers et cela ne glisse pas (nécessité de changer mes chaussures de rando bien usées au retour !). Je préfère toutefois regarder à droite les rochers plutôt que le ...vide. Nous profitons de notre désormais habituelle baignade dans un lac avec vue sur « notre » sommet. 
Nous marchons dans la prairie avant de retrouver notre chauffeur (environ 5 heures de randonnée). Il nous a préparé une pastèque bien fraîche. Nous apprécions, les vaches aussi ! 

Une bonne balade encore aujourd’hui avec des vues différentes des jours précédents (plus minérale que le parc précédent). Soirée carte le soir à l’hôtel comme d’habitude.

Samedi 5 août

Nous partons à pied de l’hôtel. C’est un peu pénible au départ : goudron, voitures… Nous marchons ensuite dans un parc à travers une forêt d’épicéas. Trois lacs à notre programme, le dernier (le lac noir ) = pique nique et ... baignade !!!! 

Nous faisons le tour du lac noir en fait d’une très belle couleur bleue.
Nous faisons une pause au village au retour : comme sur la côte chez nous beaucoup de monde, plus de touristes que d’habitants l’été. Nous avons de nouveau marché environ 5 heures mais sans dénivelé.

Dimanche 6 août

Nous quittons le parc de Durmitor pour rejoindre les bouches de Kotor. 

L’arrêt pique-nique (temps libre) est programmé à Pérast, petite ville côtière très agréable. Il n’y a pas de plage mais des pontons et des maisons au flanc de la montagne sans construction moderne. J’aime beaucoup. Dommage que je n’ai pas le temps de m’enfoncer dans les petites ruelles en hauteur. 



Nous prenons ensuite avec le bus un bac pour gagner l’autre rive. 
Notre chauffeur nous conduit à la plage de Jaz : impressionnant le nombre de voitures et … de parasols et transats sur des galets ! L’eau est très chaude : tant mieux car pas vraiment ma tasse de thé ce genre de plage. Mais comme il fait 38°, cela fait du bien de se rafraîchir… au son de la musique !!! 

Autant j’ai aimé Pérast, autant le retour par Budva me déçoit : embouteillages, beaucoup d’immeubles… Heureusement, nous nous installons pour 3 nuits en « ethnovillage » sur les hauteurs de Budva dans le petit village de Pobori. Ce sont de petits bungalows en pierre avec potagers et piscine. Un pot d’accueil (jus de fruit, beignets, fromage, vin) dans un cadre très agréable et une température plus fraîche : c’est pas pire !


Lundi 7 août

Nous visitons dans la matinée l’ancienne capitale du Monténégro : Cetinje. Nous déambulons dans la rue piétonnière, avec ses commerces et ses cafés avec terrasses (dont nous profitons). 


Puis, par une petite route en lacets, nous abordons le mont Lovcen et son mausolée. Il y a une série de 461 marches pour atteindre le mausolée de Petar II Petrovic Njegos, souverain du XIX° siècle. Pour les Monténégrins, le mont Lovcen, à 1 600 mètres d'altitude, est un véritable lieu de pèlerinage.
Depuis le sommet où nous prenons notre pique-nique, la vue est splendide.


Notre guide décide de réduire la descente à pied sur Kotor. Bien lui en a pris car les environ 900 m de dénivelé suffisent à tout le monde. Il fait très chaud sur le sentier sinueux non abrité même si la vue sur les bouches de Kotor est très belle.  


De retour à Pobori, je profite de la piscine !

Mardi 8 août

Ce matin : 1H30 de bouchon pour rejoindre Kotor en passant par Budva ! Heureusement, la balade en bateau qui suit pour rejoindre l’îlot artificiel de Notre Dame du Rocher et son église orthodoxe est très agréable. 
 
 
 
Puis nous visitons avec une guide la ville de Kotor. La vieille ville est très jolie avec ses murs d’enceinte et la tour de l’horloge, les petites places fermées entre de hautes bâtisses colorées mais il fait très chaud et il y a beaucoup de monde. 
 
 
 
Je préfère donc au sandwich le déjeuner dans un restaurant sous les brumisateurs ! Le groupe se reconstitue et à l’unanimité décide de ne pas retourner sur la même plage qu’il y a 2 jours. Le chauffeur a bien compris ce que l’on veut : petite plage de galets sans trop de monde dans une petite crique. 
Il évite au retour les embouteillages de Budva et nous retrouvons avec plaisir notre hébergement très tranquille.
Le soir, au briefing pour présenter le programme de la journée suivante, le guide nous propose d’écourter la balade du lendemain pour cause de … serpents. Le groupe préfère respecter le programme. Je crois qu’on le regrettera un peu, pas à cause des serpents (pas vu la trace d’un seul!) mais de la chaleur difficilement supportable.

Mercredi 9 août

La balade de 4 heures dans un sentier au milieu de la végétation avec 400 m de dénivelé et surtout la chaleur est difficile ! 

 
 

Fatigués, nous atteignons enfin le bateau sur le lac de Skadar, le plus grand lac des Blakans et l’une des plus grandes réserves d’oiseaux aquatiques d’Europe. 
Au milieu des nénuphars et roseaux, nous apercevons en effet de nombreux oiseaux (aigrettes, cormorans…).  
 
 
Nous faisons une pause baignade rafraîchissante avant de rejoindre toujours en barque notre dernier hébergement à Virpazar. Après s’être installés à l’hôtel, nous finissons la journée par une dégustation de vins locaux moyennement appréciés par le groupe (liqueurs, rosé, vins rouges, liqueur : heureusement saladier pour ne pas tout boire!). 
La visite nocturne de Virzapar est rapide : le quai pour le départ des bateaux, un supermarché, des bars et restaurants et quelques « cahutes » avec des bibelots touristiques. 
  Jeudi 10 août

Dernière journée au Montenegro : nous devions faire une randonnée dans le massif de Rumija près de la frontière albanaise. Le trajet en bus est assez long en montée constante. Nous commençons notre balade pour renoncer quelques mètres plus loin à cause des incendies. En effet, il a fait très chaud cet été avec très peu de pluie et nous avons vu à plusieurs reprises des fumées dans la montagne. Mieux vaut être prudents. J’apprécie le paysage dans la descente (je suis mieux placée dans le bus!) avec déjà des couleurs automnales et vue sur le lac. 


J’admire la dextérité du chauffeur pour croiser d’autres véhicules sur cette route très étroite avec le précipice. Nous repassons par Virzapr pour faire une courte balade de remplacement vers une petite cascade. Dommage, nos maillots de bain sont restés dans le bus car un massage de dos sous la cascade très limpide aurait fait du bien. 
J’apprécie un peu moins cette 2ème semaine de séjour : il fait très très chaud et sur la côte beaucoup de monde. Je préfère la montagne et ... la fraîcheur. De nouveau, nous remontons dans le bus pour visiter la ville abandonnée et historique de Stori. Sans guide et avec une température de 40°, nous ne traînons pas trop. 
 
Mis à part me rafraîchir, je ne prends aucun plaisir à notre dernière plage surchargée de monde et pas très propre !
Photos prise de ma chambre d’hôtel


Vendredi 11 août

Départ pour l’aéoroport. Celles qui rentrent directement sur Paris n’auront pas le droit de visiter la capitale ! Notre charmante guide interprète nous permet de découvrir pendant environ 2 heures Podgorica : l’église orthodoxe très récente, les rues commerçantes (pas de charme particulier), le parc au milieu de la ville. 

 
 

Le voyage retour sur Paris se passe sans problème et je prolonge avec plaisir mes vacances dans la capitale française (à conseiller : balade en bateau en partant de la Villette, passant par les écluses du canal de l’Ourcq et du canal Saint Martin pour se terminer au musée d’Orsay me permettant de revoir les lieux faits à pied la veille) !!!
Conclusion : de bonnes vacances, de très belles balades dans un pays essentiellement montagneux avec un littoral très découpé, chaud  et touristique et une jeune guide très agréable.